L’Association nationale des retraités de Radio-Canada se réjouit de voir davantage de financement pour Radio-Canada inclus dans le budget fédéral déposé hier à la Chambre des communes.
Cent cinquante millions de dollars en 2025-2026 pour Radio-Canada ont été engagés afin de « renforcer son mandat de servir le public et de mieux refléter les besoins des Canadiens ». Cet argent a été promis lors de la récente campagne électorale et nous sommes heureux de constater que le gouvernement libéral a tenu cette promesse. Cependant, nous notons que le financement est pour un an alors que la plupart des autres financements culturels s’étendent sur une période de trois ans.
L’avenir est moins clair. Toutefois, le gouvernement affirme qu’il explorera la modernisation du mandat de Radio-Canada pour renforcer son indépendance. À quoi cela ressemblera et comment cela répondra à la question du financement stable à long terme reste encore inconnu.
Nous suivrons cela de près dans les mois à venir.
AÎNÉS
Bien que nous accueillions favorablement la nouvelle concernant le financement de Radio-Canada, nous sommes profondément préoccupés par le fait qu’il n’y a pratiquement rien dans le budget pour répondre aux préoccupations des aînés. Nous avions espéré que des initiatives visant à s’attaquer à la hausse constante du coût de la vie et à l’accès aux soins de santé auxquels font face les aînés du Canada seraient incluses.
Les enjeux sont réels.
Les prix des produits essentiels comme l’épicerie, le transport et les soins de santé ont considérablement augmenté. En même temps, les prestations telles que la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Régime de pensions du Canada (RPC) ne suivront pas le rythme des hausses de prix rapides pour de nombreux ménages.
Beaucoup d’aînés vivent avec de petits revenus fixes, comptant principalement sur les prestations gouvernementales qui totalisent moins de 25 000 $ par année. Les aînés vivant seuls et les femmes âgées sont particulièrement vulnérables.
On estime que huit pour cent des adultes âgés au Canada déclarent ne pas avoir de médecin régulier. Même pour ceux qui ont des médecins, l’accès en temps opportun est un problème majeur, seulement un quart des aînés pouvant obtenir un rendez-vous le jour même, ou le lendemain lorsque nécessaire.
L’accès aux soins de longue durée et aux soins à domicile continue d’être un problème majeur aggravé par les pénuries de personnel et les taux élevés de roulement.
Il y a trois ans, un panel d’experts réuni par le gouvernement fédéral a déterminé qu’une attention urgente devait être portée sur trois domaines principaux qui confrontent le plus les aînés canadiens : les prestations financières axées sur les personnes âgées à faible revenu (souvent des femmes), le soutien et les services communautaires, et la planification du vieillissement, de la retraite et de la vie au cours des années ultérieures.
Le groupe a produit une liste de 20 recommandations qui comprenaient :
- la création d’une nouvelle Prestation pour vieillir chez soi
- l’établissement d’un programme d’assurance national public pour les soins et le soutien à domicile
- une augmentation du Supplément de revenu garanti (SRG) et un appel à élargir les critères d’admissibilité
- la promotion de programmes existants qui offrent des logements pour les personnes âgées
- la conversion du Crédit canadien pour aidant naturel en une prestation remboursable et non imposable, permettant à tous les aidants de recevoir jusqu’à 1 250 $ par année
Une liste complète de leurs recommandations peut être consultée à https://www.canada.ca/fr/conseil-national-aines/programmes/publications-rapports/vieillir-domicile.html
L’Association nationale des retraités de Radio-Canada avait espéré qu’au moins certaines de ces recommandations cruciales recevraient de l’attention dans ce dernier budget. Dans les mois à venir, nous travaillerons à trouver des moyens de les faire monter dans la liste des priorités du gouvernement.